mardi, 23 septembre 2008
Nouvellles disparitions...
Je voulais faire du rangement et des rangements, et classer des papiers chez moi, mais c'est impossible...
J'avais acheté 2 fois 500 feuillets transparents récemment, et je ne m'en suis pas servi depuis : disparus.
J'avais acheté de jolis classeurs avec des couvertures fleuries, je ne m'en suis pas servie depuis : disparues.
Vous n'allez pas dire que c'est mon mari qui se sert de pochettes fleuries : je n'en ai jamais vu dans ses affaires. Il prend toujours des pochettes en carton à élastiques, qu'il entoure de sachets en plastique, pour les protéger au cas où son sac percerait à cause d'une averse trop forte (mais ça fait un bruit monstre quand il les déballe).
J'avais acheté des plus gros classeurs avec des aneaux et des couvertures unies de couleur vive en choisissant des couleurs différentes pour les reconnaître : disparus.
Mon mari ne se sert jamais de classeurs à anneaux, parce que c'est trop fastidieux de les ouvrir, alors je me demande, dans la mesure où personne n'est venu à la maison depuis, dans la mesuire où plus personne ne vient à la maison parce qu'il y a tellement d'objets qui disparaissent que je ne veux pas accuser mes invités, alors plus personne ne vient.
Quand nous avions beaucoup d'invités, jamais rien ne disparaissait.
L'année dernière j'étais toujours à la recherche de stylos, dès que j'avais déballé un paquet de stylo de couleurs dont mon mari ne se sert pas, pour être sûr qu'il ne les prenne pas, mes stylos violets et turquoise disparaissaient.
Les crayons gris aussi : plus moyen d'annoter une partition, à chaque fois que je cherche un crayon là où j'avais déballé une pochette de dix, il en reste un seul à la mine problématique qui se casse tout le temps et déjà bien entamée.
On dirait que quelqu'un veut m'empêcher de ranger, de classer, et de me faire des espaces de travail corrects.
Peut-être pour entretenir le flou dans la maison, parce que c'est plus facile de faire disparaître des affaires quand c'est mal rangé, on ne voit pas le trou laissé libre dans le rayonnage.
domino
13:12 Publié dans quotidien i-grimoirien | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : disparitions, matériel, rangements, maison, classements, vie quotidienne
jeudi, 17 juillet 2008
Les voisins muets...
Jadis, nous tenions conversation avec nos voisins.
Voici 18 ans que nous sommes ici, depuis que nous avions décidé d'acheter une maison, parce que une fois le crédit sur dix ans remboursé, il ne faudrait plus payer de loyer, ce qui est le cas aujourd'hui et depuis 8 ans.
Comme nous approchons de la retraite, il n'y a qu'un moyen de s'assurer une retraite pas trop chère, c'est de rester dans la maison que nous avons achetée.
Seulement le voisinage est de plus en plus muet.
Dans le quartier habitaient quand nous sommes arrivés beaucoup de techniciens d'une usine. Des personnes, qui même si elles étaient de culture technique, étaient tout à fait souriantes, abordables, serviables. Des personnes de notre âge qui avaient souvent de grands enfants et aussi des retraités de cette usine.
Puis l'usine étant délocalisée, seuls sont restés les retraités et ceux qui comme nous, avaient rachetés directement leur maison à cette usine, faisant une affaire, car c'était moins cher, que d'acheter à un particulier, et les maisons abandonnées par les techniciens, ne trouvant plus acquéreurs parce qu'il y en avait beaucoup à vendre (quand nous sommes arrivés ici, la moitié des maisons étaient vides et à vendre), elles ne trouvaient plus acquéreurs et ont été rachetées par le CIL ou les HLM ou quelque chose de ce genre.
PAs la nôtre, heureusement, puisque le CIL ne rachetait que les maisons qui appartenaient à l'usine.
Si bien qu'actuellement, il y a trois types d'habitants dans cette cité. Les anciens techniciens de l'usine qui étaient déjà retraités au moment de la fermeture, ont dû racheter leur maison à l'usine, s'ils voulaient y rester, et sont donc restés là.
Les propriétaires arrivés comme nous dans la période intermédiaire de fermeture de l'usine, celle où environ un tiers des maisons de la cité étaient à acheter, et où la cité étaient encore peuplée aux 2/3 de techniciens de l'usine. (Je dis de techniciens et pas d'ouvriers, car c'est une usine fabriquant de l'énergie et qui demande des connaissances particulières).
Et les locataires du CIL et/ou des maisons rachetées par les HLM, qui eux, ne restent pour la plupart du temps pas longtemps, vont et viennent, ont des petits enfants assez mal élévés qui lorsqu'il n'y a ni classe, ni centre aérés, jouent sur la rue et dans les carrefours, en déboulant dont ne sait où avec leurs vélos et leurs rollers, toujours lancés à fond de train d'un bout à l'autre de la rue et dans le carrefour devant chez moi (devant mon garage...). Ils étalent leurs jouets sur les trottoirs à un ou deux mètres les uns des autres, laissent traîner baigneurs, poupées, voitures de poupées sur les trottoirs et au milieu de la rue quand ils s'en vont manger, vous obligeant à aller manoeuvrer la poussette du baigneur si vous voulez sortir la voiture à ce moment là, etc...
On trouve même en temps de classe des livres et des cahiers étalés sur les rebords des escalers qui mènent dans les maisons.
Bon, vous me direz que si tout ça, ça peut rester dehors sans surveillance, c'est qu'il n'y a pas de voleurs dans le quartier. Mais parfois ça gène et le stationnement et les manoeuvres.
Sans compter qu'il y a des grands espaces herbeux (pelouses tondues) en dehors des voies de circulation, où les enfants ne jouent pas, et ne laissent pas leurs jouets, ils préfèrent le macadam.
Ceci dit, si ces enfants là sont quand même locaces, et disent bonjour quand on leur dit bonjour, ils ne nous aiment pas, car ils se prennent régulièrement les gronderies de mon mari qui leur demande de déplacer leurs jouets et leurs objets lorsque je dois manoeuvrer pour sortir la voiture du garage et du quartier.
Ou retenir leurs ballons qu'ils lanceraient bien sinon dans ma direction.
(Pour vous dire la différence d'attitude que nous avions quand nous étions petits, en vacances en Auvergne, nous jouiions au badminton sur la route, mais dès qu'une voiture se faisait entendre dans le lointain, on allait sur le coté de la route avec raquettes et volants et on attendait que la voiture soit passée pour reprendre le jeu, et ceci tout naturellement).
Bon, en ce qui concerne les voisins eux-mêmes voci comment cela se passe : à coté on avait eu jusqu'à il y a un an, un jeune aimé dans la ville pace qu'il était gardien de but et entraîneur du foot, mais peu apprécié dans le voisinage, parce qu'il criaiit toujours, autant chez lui que dehors, créait constamment des disputes, injuriait toutes ses vosines âgées, dont moi, ils s'attaquait particulièrment aux femmes quinquagénaires, les traitant de tous les noms, donc ils s'attaquait verbalement aux femmes qui avaient l'âge de sa mère, s'était disputé publiquement avec ses parents ou beaux-parents qu'il avait mis avec fracas à la porte de chez lui. Madame passait de long en large devant les maisons, fière comme Artaban, en poussant la poussette du petit qui avait déjà deux- trois ans, et allait conduire le pt'tiau à l'école en poussette.
Quand une petite fille s'est annoncée, ils ont trouvé à reprendre une boulangerie (le monsieur était aide-boulanger), et sont partis dans un village ouvrir leur boulangerie.
Ils ont été remplacés par un jeune couple sans enfants. Au début, la dame fumait sur sa terrasse, envoyant ses effluves de tabac vers la fenêtre de notre chambre. Comme c'était un été plus chaud que cette année quand ils sont arrivés, on devait théoriquement dormir la fenêtre ouverte, mais le soir, pour ne pas s'endormir dans les odeurs de tabac en provenance de la terrasse d'à-coté, on devait fermer la fenêtre et étouffer dans la chaleur.
Au début, la dame parlait, elle avait l'air sympa. Puis, mon mari a dû lui dire quelque chose pour sa fumée, parce que, très rapidement, ils ne nous ont plus salué, et n'ont plus répondu à mes salutations. Par contre, ils sont très calmes, on ne les entend jamais. Mâme pas le bruit de la télévision, ni de la musique ne parvient de chez eux. Seulement le bruit du balai qui fait le ménage, comme de l'autre coté. De l'autre coté c'est presque à longueur de journée que l'on entend le balai faire le ménage. Mais comme les murs sont très fins, on ne va quand même pas reprocher aux gens de nettoyer leur maison, et puis les enfants font beaucoup plus de bruit dans la rue - sauf aux heures d'école ou de centre aéré, où c'est le calme plat!- les jeunes du quartier arrivent le soir avec des voitures à auto-radio mis à fond et font vrombir des mobylettes aux pots d'échappement déglingués durant le week-end.
Du coté où le balai est le plus actif, vit la dame qui est arrivée en même temps que nous, avec son mari, il y a dix-huit ans. Elle avait trois enfants, je veux dire qu'elle a toujours trois enfants, mais comme ils ont tours pris copains et copines et qu'ils vivent tous ailleurs, la dame vit seule. En effet, son mari est décédé de maladie il y a deux ans environ. Dans cette famille portuguaise très catholique, la noce n'a été fêtée pour aucun des enfants, ils vivent tous en concubinage. Ce qui est assez étonnant.
Avant de prendre copains et copines, les enfants étaient sympathiques et disaient toujours bonjour, parlaient, faisaient un brin de causette. Mais maintenant, c'est fini, ils viennent en coup de vent, disent bonjour et au revoir rapidement, déjà au volant de leur voiture ou en train d'entrer dans la maison.
Depuis quelques mois, j'ai beau faire des sourires à la dame en lui diant bonjour, elle ne me répond plus, fait semblant de ne pas me voir. Alors qu'avant, malgré son français très lacunaire, nous arrivions à faire un brin de conversation. Moi, je lui donnerais bien des cours de français gratuitement, mais c'est le genre de personne qui n'éprouve pas le besoin de travailler les langues étrangères, même celle parlée où elle habite, alors peut-être que je vais apprendre le portugais et je lui dirais :
"Me chamo Dominique..." (Non, je ne suis pas un chameau, mais c'est un bon moyen mnémotechnique...)
Le problème étant que si j'apprends le portugais, je risque de le confondre avec l'espagnol...
Il faut dire qu'on a pas encore fait le jardin, le grand jardinage d'été.... Je m'occuppe d'abord de l'intérieur, qui en a bien besoin.
Au temps de son mari, ils se permettaient de repeindre le muret de leur terrasse en venant dans noter jardin, sans demander la permission, par la même occasion quelques rosiers et hortensias juste en train de sortir de terre à coté du muret étaient enlevés et piétinés, alors qu'ils ne montaient même pas jusqu'au niveau de leur terrasse.
Avant la dame d'à coté disait qu'elle aimait bien m'entendre chanter, qu'elle aimait bien m'entendre jouer de la guitare, un instrument de son pays. Quand j'ai commencé à ne plus jouer ou preque, suite à mon inspection de 2002, elle s'est inquiétée, parce qu'elle n'entendait presque plus de musique, et maintenant, jamais plus, je n'entends dire quelque chose de ce genre...
Avant la vente des dernières maisons à vendre au CIL, le quartier était sympathique, les gens bavardaient ensemble, parlaient de la pluie et du beau temps, mais parlaient de quelque chose.
Maintenant, c'est le contraire, tout le monde se tait, du moins vis à vis de nous.
Il faut dire que cet hiver, l'empoisonnement de 20 chats et d'une dizaine de chiens du quartier, n'a pas fait de bien aux gens, parce que tout le monde soupçonne tout le monde. Les enfants qui ont perdu leurs animaux ont aussi perdu des repères.
Pas plus tard qu'ihier, je me suis mise à chanter au petit coin, qui a une fenêtre qui donne sur le jardinet devant, la fenêtre était ouverte, un enfant a crié "Bravo, Madame!" et aussitôt après, on a entendu de grands bruits dehors comme des explosions, et un grand boum sur ma maison. C'était d'après mon mari, un autre enfant qui jetait des pierres sur la persienne de la porte d'entrée, dont une a atteint son but.
Les pesonnes de mon âge aimaient bien la guitare classique et le folk, mais les plus jeunes, ceux qui ont des enfants en bas âge, n'aiiment pas, ils préfèrent leurs auto-radios qui gu.... du rock, et surtout de la techno. Cela promet pour leurs enfants...
Ceci dit ...
Quand j'étais petite, j'habitais dans une ville de 100 000 habitants, tout le bout de ma rue (j'habitais au N° 9, je veux dire tous les n°os de 1 à 20),nous nous connaissions, et les parents se connaissaient entre eux, ils se réunissaient le dimanche après-midi, parfois avec de la famille en plus, chez l'un des voisins et racontaient leurs histoires de guerre, tout en jouant aux cartes.
Vers 10 ans, je suis partie dans la ville d'à-coté qui avait 20 000 habitants. Nous étions trois maisons dans la rue, mais nous étions constamment chez les uns et chez les autres. Quand l'un de nous allait faire les courses, il demandait aux autres s'ils avaient besoin qu'on leur ramène quelque chose, si un ingrédient venait à manquer pour faire la cuisine, on venait nous le demander, etc... Les voisins s'entre-aidaient, même pour de petites choses...
Même avant que ma mère parte en maison de retraite, la voisine venait souvent voir si elle n'avait besoin de rien, les dames du quartier prenaient le journal à plusieurs, elles s'étaient cotisées pour l'abonnement, et le journal passait dans la journée d'une maison à l'autre...
Par contre, ses voisins râlaient toujours pour les sapins de ma mère et les lui ont fait couper un à un. Même ceux qui étaient plantés à plus de deux mètres. Et faisaient des histoires si la haie n'était pas bien taillée. Si bien que pendant deux-trois ans on a passé du temps à faire le jardin de ma mère à 100 km d'ici, alors que le nôtre n'était pas fait...
D'ailleurs, on fait souvent pour les autres, des choses qu'on ne peut pas faire pour soi-même, par exemple on offre quelquefois en cadeau des choses que l'on aimerait bien s'acheter pour soi-même.
Tiens, l'une de mes tantes a fait toute une histoire, parce que nous n'avions pas remarqué que la machine à café de ma mère ne fonctionnait plus bien : nous, nous n'avons même plus de machine à café depuis belle lurette, on fait le café autrement.
Nous, on n'a pas de congélateur, on n'a pas de micro-ondes, on n'a pas la télé, on a un lave-linge, mais on n'a pas de sèche-linge, von n'a pas de lave-vaisselle, on n'a rien du tout de tout ce confort superflu qu'ont les autres. Celà fait faire aussi des économies d'énergie.
Mais on a un ordinateur, et on a Internet, ce que beaucoup ici autour, n'ont pas... On est axés sur la communication, là où ils sont axés sur le confort. Question confort, on vit comme dans les années 60, début des années 70. D'ailleurs c'est normal puisqu'on s'est mariés au début des années 70.
Et puis ici, quand les voisins veulent me dire ou me demander quelque chose, ils passent par mon mari, qui "oublie" de me faire la commission.
Bon, ceci n'est pas de la médisance... d'ailleurs les lecteurs de mon i-grimoire ne savent pas où j'habite, et mes voisins, les gens de ma ville de 2 500 habitants, où personne ne parle plus à personne, ne lisent pas de blogs, pas du tout, savent-ils seulement que cela existe?
domino
09:26 Publié dans quotidien i-grimoirien | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : voisinage, rue, vie quotidienne, cité
jeudi, 12 juin 2008
Contrôles...
Quand on est enfant, on est normalement et dans le cas d'une famille normale protégé par ses parents, c'est normal. Jusqu'à l'âge d'environ 10-11 ans, on ressent cette protection d'une façon positive, car on est petit de taille, on se sent vulnérable, on a peur des vilains messieurs contre lesquels nos parents nous ont mis en garde :"N'accepte jamais un bonbon d'une personne que tu ne connais pas bien", on sait que nos parents sont plus grands que nous, qu'en cas de pépin, ils nous défendrons, si on a un soupçon sur une voiture qui ralentit à côté de nous (quelquefosi seulement pour tourner à un coin de rue), on prend ses jambes à son cou et on court vers la maison si elle n'est pas trop loin. Sinon on court chez une copine qui habite dans cette rue, ou on court vers l'arrêt de bus où il y a du monde ou bien on rentre dans un magasin, où on explique à la marchande qu'on a peur et qu'il y a peut-être un "vilain monsieur" qui nous suit. On marche sur les trottoirs où il y a des maisons, pour pouvoir sonner à une porte en cas de besoin, pas le long des murs des usines. L'enfance n'a jamasi été vraiment un âge heureux.
Puis vers 13-14 ans, on en a assez de cette protection. Je me souviens du chemin des douaniers en Bretagne, dès qu'on était dessus, mon père qui nous suivait avec ma mère criait : "Ne va pas trop près du bord, tu pourrais chuter, tomber sur les rochers..." Et ceci alors qu'on est prudent. Alors on essaie de secouer le joug parental, on accélère le pas pour se détacher de la famille, ou bien l'on traîne derrière.
Jusqu'à son mariage, la jeune fille est ainsi contrôlée toujours par ses parents, alors que son frère a plus de liberté. "Où as-tu été aujourd'hui?" , demandent les parents à la jeune femme, " A quelle heure as-tu fait ceci ou cela?" "Où vas-tu?", etc...
Non, ce n'était pas dans une famille musulmane, mais dans une famille catholique "bien pensante" des années 60.
Puis arrive le mariage. Au début c'est beau, la mari laisse un peu plus de liberté que les parents. Il vous laisse aller toute seule à un stage de musique, invite son petit frère qui démonte votre vélo, et votre carrière de cycliste amateur s'en trouve terminée.
Déjà au bout de 4 jours de mariage, il vous laisse partir avec une amie acheter la tente qui vous servira en été, mais attention, au bout d'une demi-heure de retard sur l'heure prévue pour le retour, il téléphone à tous les commissariats de police et à toutes les gendarmeries qu'il y a sur votre parcours, pour saboir si vous n'avez pas eu d'accident.
Puis, l'âge venant, c'est de pire en pire, dès qu'il a un moment de libre, qu'il ne travaille pas une journée, il vous accompagne dans tous vos déplacements, prend le train avec vous jusqu'à la ville universitaire où vous faites vos études.... quand il a sa journée de congé. Vient vous attendre le soir devant le collège où vous faites cours, s'il finit lui-même assez tôt.
Si vous vous levez la nuit, il se réveille immédiatement, demande "Qu'est-ce que tu as?" et vous suit jusqu'à la porte de l'endroit où il ne peut pas aller à votre place. Et là on ne peut pas dire que c'est un mari jaloux, puiqu'il n'y a personne d'autre dans la maison, c'est un mari inquiet.
Et voilà que je peux chanter ce vieux folksong américain :
Wagoner's lad.
"Oh oh, hard is the fortune of all woman kind,
She's always controlled, she's alway confined,
Controlled by her parents until she's a wife.
A slave to her husband the rest of her life..." (anonyme)
domino
01:36 Publié dans I-Grimoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : psychologie, vie quotidienne
samedi, 22 décembre 2007
L'horloge parlante....
Dans ma maison, il y a une chose que je déteste : C'est l'horloge parlante ambulante.
Vous n'avez pas d'horloge parlante ambulante, et bien moi, j'en ai une...
Quand je dois partir à 6h30 pour prendre le train à 7h, l'horloge parlante me secoue à 4 heures 30 du matin tapantes :
"Eh! Dans deux heures il faudra partir!"
Moi : "Hein? C'est encore l'horloge parlante? Mais j'ai le temps, il y a encore deux heures, horloge parlante, ferme la lumière, s'il te plaît, je veux encore dormir!"
"Eh! Dans une heure et demi, il faudra partir!" me crie dans l'oreille, l'horloge parlante, en me secouant.
"Hein???? Mais il reste une heure et demi, je voudrais encore dormir..."
"Et dans une heure vingt-cinq il faudra partir", me crie dans les oreilles l'horloge parlante, réallumant toutes les lumières qui m'éblouisent, me faisant irrémédiablement mettre le nez et les yeux sous la couette.
"Et dans une heure vingt, il faut partir!", hurle l'horloge parlante.
"Eteins la lumière, horloge parlante, tu vois bien qu'en étant éblouie, je ne peux pas ouvrir mes yeux!"
"Et dans une heure dix-neuf, il faut partir!", tonne l'horloge parlante.
"Oui, horloge parlante, je vais me lever".
J'attends que l'horloge parlante ait le dos tourné, car pour moi, le lever est un acte primordial, qui doit être fait en toute concentration, le pied droit en avant alors que je suis à gauche du lit. Etirements des bras. Le pied gauche dehors, le pied droit, je me roule sur le lit, pour me lever en prenant appui sur celui-ci avec mes mains, c'est moins stressant pour le dos. Et puis voilà... je suis debout.
L'horloge parlante est contente. Petit déjeuner, lecture du courrier sur l'ordinateur, pourvu qu'il n'y ait pas eu une mise à jour automatique, sinon, l'horloge parlante va encore tonner, le temps que l'ordinateur se ferme. L'horloge parlante tourne autour de moi, vérifie que je ne fais rien d'autre que vérifier le courrier, que je ne regarde pas les commentaires d'i-grimoires, etc.... (ici, pas de problème, ils sont fermés).
Salle de bain, l'horloge parlante monte de temps en temps, il ne reste que 25 minutes avant de partir, habillement, il ne reste que 15 minutes avant de partir.
Je descends : "Où sont mes lunettes", pas dans l'étui douillet sur lequel il est écrit "Qu'on est bien ici!". Où sont mes lunettes, dis-je tout haut. "Là-bas dans l'entrée, je les ai préparées!" dit l'horloge parlante.
"Mon cartable... mon cartable..." Je cherche partout en haut, dans le rez-de-chaussée mon cartable dans lequel je devais rajouter un livre et en enlever trois avant de partir. Il fallait dix secondes pour le faire. Et mon cartable était ici près de la porte d'entrée, je l'ai vu tout à l'heure.
"Je l'ai descendu dans la voiture" répond l'horloge parlante qui remonte du garage après cinq minutes infrutueuses de recherche de mon cartable.
"Ah bon!"
Je descends, je commence à ouvrir la porte du garage, que depuis que l'horloge parlante attend, elle n'a pas ouverte.
"Laisse ça, je vais le faire' dit l'horloge parlante, m'arrachant des mains la poutre en bois qui sécurise la porte du garage, pour la mettre de l'autre coté de la voiture (j'allais la poser en un seul geste du bon coté), puis la reposer ensuite de ce coté là (elle sert aussi à tenir la porte du garage pour qu'elle ne se referme pas sur ma voiture à cause du vent, comme c'est déjà arrivé une fois).
Je mets le moteur en route, la porte commence à s'ouvrir. Merci, l'horloge parlante. Je sors la voiture du garage et j'attends. L'horloge parlante ferme la porte du garage, ça dure longtemps.
J'attends une minute, la lumière du garage se ferme enfin. Une autre minute, rien ne se passe, une autre minute, l'horloge parlante a allumé la lumière de la cuisine pour voir si tout est fermé, la lumière de la cuisine se ferme, s'allume, se ferme, s'allume, trois minutes ont passé.
Tiens? L'heure tourne... L'horloge parlante va râter son train. Je ne vois plus rien qui bouge, la lumière de l'entrée est allumée. La persienne de la porte d'entrée se soulève. L'horloge parlante pase la tête. J'entends, par dessus le jardinet : "Tu prends ton cache-nez violet?"
- Non, j'en ai un autre (c'est un châle, mélangé de mauve, de vert et d'autres couleurs).
- Et ton manteau vert?
- Tu vois bien que j'ai déjà, un manteau vert, j'ai trois manteaux verts.
La porte de referme, mais que fait donc l'horloge parlante?
Je mets le moteur, je commence à m'apprêter à quitter la rue, je mets la voiture dans le bon sens pour partir.
Dix minutes que je suis dehors. C'est parfois un quart d'heure...
L'horloge parlante ferme la porte et la persienne de la porte, ouf: l'horloge parlante descend l'escalier en courant... Pourvu qu'elle ne tombe pas! Que ferais-je sans horloge parlante?
Et alors, l'horloge parlante, entre dans la voiture, installe ses affaires, ferme, rouvre les portières, les referme, ouf! On peut y aller.
"Mon train part dans 10 minutes", tonne l'horloge parlante.
Aujourd'hui, c'est mardi, à je n'ai cours que l'après-midi. Tant mieux, je serai à l'avance, me dis-je.
"Dépêche-toi, le train est dans dix minutes, neuf minutes", gronde l'horloge parlante.
"Tiens, un vélo!"
"Double, hurle l'horloge parlante, si, tu as le temps!"
"Moi, non, jamais le temps, je reste derrière le vélo, il y a une ligne blanche, Môssieur Horloge Parlante".
"Plus que 5 minutes pour mon train", gromelle l'horloge parlante.
"Arrête-toi devant la gare!" hurle l'horloge parlante.
"Peux pas, tu vois bien que je ne peux pas stationner ici."
Je vais un peu plus loin, l'horloge parlante descend en trombe, ouvre la porte de derrière, arrache son cartable, reclaque tout.
Ouf, le tourbillon de l'horloge parlante est parti. Je rejoins le parking habituel, je change de chaussures, prends mes affaires tranquillement, vérifie les fermetures de la voiture, et hop, je vais à la gare, j'ai un train dans 30 minutes, OK, qui me fera arriver deux heures à l'avance. Merci l'horloge parlante, j'ai encore le temps d"aller au kiosque à journeaux avant le train.
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Et quand on ne doit partir que l'après-midi ou le soir, l'horloge parlante dit dès le matin :
"N'oublies pas que cet après-midi, on doit partir à 15 heures!"
Une heure plus tard :
N'oublies pas que cet après-midi on doit partir à 14 heures"
L'horloge parlante fonctionne toutes les heures.
Deux heures et demi avant l'heure, elle fonctionne toutes les demi-heures.
Une heure à l'avance, toutes les cinq minutes. Pratique, n'est-ce pas, vous aimeriez avoir une telle horloge parlante, ou elle vous stresserait ? C'est surtout la façon dont l'horloge parlante me parle : "N'oublies pas que dans trois heures.... N'oubliez pas que dans deux heures 30.... n'oublies pas que dans 2 heures 15, il faudra partir". Un vrai compte à rebours, on dirait que je vais devoir prendre une fusée pour l'espace.
Dix minutes à l'avance, toutes les 30 secondes, elle me poursuit dans mes derniers préparatifs, m'en faisant oublier la moitié.
Elle me prend les affaires des mains, mets trois fois plus de temps que je l'aurais fait à emballer les affaires dans un sac.
Cinq minutes avant le départ présumé, j'attends dans la voiture. Puisque qu'il fait jour, je ne vois pas dans quelle pièce est l'horloge parlante.
Les cinq minutes sont passées.
Dix minutes sont passées, l'horloge parlante amère un sac supplémentaire dans la voiture.
Quinze minutes sont passées, l'horloge parlante amère deux sacs supplémentaires dans la voiture.
On démarre... Ah non, l'horloge parlante n'a pas fini. elle remonte, referme la porte de la maison derrière elle, ressort cinq, dix, quinze minutes plus tard avec quelques bricoles.
On peut partir. Tu vas pas emmener toute la maison avec toi?
Oui, on y va, dit l'horloge parlante, prenant son téléphone, pour prévenir qu'on sera en retard.
Je démarre, laissant l'horloge parlante faire nos excuses.
domino
12:20 Publié dans quotidien i-grimoirien | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vie quotidienne, blog, humour
lundi, 15 octobre 2007
Des hommes en gris....
Tout à l'heure sont passés les hommes en gris et ont voulu m'emporter dans une poubelle!
Il y a environ trois quart d'heure mon époux ferme la lumière de la cuisine et la lumière de l'entrée où je travaille. Ben, oui, la prise de téléphone étant dans l'entrée et comme je n'ai pas encore installé le Wi-Fi intra-muros et le fil du modem n'étant pas très long, je joue du clavier d'ordinateur dans l'entrée qui s'est transformée en bureau n°3.
Bref, mon époux ferme la lumière de mon entrée, et mon petit ordi envoie une lumière toute blafarde sur le mur d'en face.
"Pourquoi tu éteins la lumière?", est-ce que* je lui demande....
"Il y a de drôles de bonshommes dans la rue", me répond-t-il.... "avec des porte-documents."
"Ah bon!", et je risque un oeil par dessus le brise-bise de la cuisine... "Peut-être une secte?" que* je lui réponds.
"Ah! En voilà un... Il a une blouse grise..." "Et quelque chose de grand dans ses mains.."
"Peut-être que ce sont des ouvriers qui font évacuer le quartier, lui dis-je, tout en pensant à des ouvriers du gaz, il est trop tard pour qu'ils viennent faire un relevé de compteur, ce n'est plus l'heure du travail".
Nous voyons aller et venir ces bonshommes dans la rue, plusieurs, ils n'ont pas l'air stressés, ne crient pas que l'on doit sortir.
"Ils sont chez les voisins" qu'il dit mon cher et tendre.
"Puis chez les autres voisins...."
"Et ils ne viennent pas chez nous?" que* je lui fais....
"Et bien non, on a éteint la lumière, ils croient qu'il n'y a personne...."
"Ah.... " que je fais... Puis soudain j'ai une idée... "Ce sont peut-être les éboueurs qui passent déjà pour les étrennes.... et les porte-documents, ce sont les calendriers...."
"Ah...." qu'il fait, je vais aller voir discrètement. "En sortant par le garage".
Il descend l'escalier, j'entends du bruit en bas, je jette un coup d'oeil à la fenêtre, je ne vois plus personne....
Je repars à l'ordinateur, sans lumière au plafond, seul mon écran éclaire le clavier...
J'entends du bruit dans la cave et le garage, plus de bruit.... Pourvu qu'il ne disparaisse pas... Pourvu que les hommes en gris ne rentrent pas dans la maison par le garage....
Ah... J'entends monter l'escalier de la cave... C'est son pas....
"Et alors?" que je fais, en voyant emmerger sa tête par la porte de l'escalier de la cave.
Tu avais raison.... C'était les éboueurs....
Et on a rallumé la lumière.
"Oh! Qu'il est jooooolllliliiiiiiiii le calendrier 2008!"
domino
*Régionalismes...
19:45 Publié dans Humour i-grimoirien. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, humour, vie quotidienne